L'indicateur recule de 0,1 point de pourcentage par rapport à celui de juillet, a indiqué dans un communiqué l'institut Destatis et dépasse la prévision des analystes sondés par Factset qui était de 6,0%.
Servant de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), l'indice des prix harmonisé a lui aussi baissé en août, à 6,4% sur un an.
Sur un mois, les prix ont augmenté de 0,3%.
Comme en juillet, les chiffres d'août ont été influencés par plusieurs effets de base, qui devraient s'estomper sur le reste de l'année.
La hausse des prix de l'énergie a été de 8,3% sur un an, dépassant celle d'août 2022 qui était marqué par des mesures gouvernementales pour calmer les prix de l'énergie, après leur flambée dans le sillage de l'invasion russe en Ukraine.
Les aliments toujours chers
Les prix des services progressent de 5,1%, en comparaison à août 2022 où avait été introduit un billet de transport public à 9 euros par mois dans tout le pays.
L'inflation alimentaire, la plus importante, continue de reculer pour le cinquième mois de suite, mais reste élevée, à 9,0% sur un an.
Destatis avait annoncé mardi une hausse des salaires nominaux de 6,6% en Allemagne au deuxième trimestre 2023, sur un an.
Il s'agit de la plus forte augmentation des salaires depuis le début de la série chronologique en 2008, ce qui pourrait alimenter l'inflation dans les mois à venir.
Hors d'Allemagne, l'inflation a de nouveau accéléré en Espagne en août à 2,6% sur un an, après être passée sous la barre des 2% au mois de juin, selon une estimation provisoire publiée mercredi par l'Institut national des statistiques (INE).
Ces données ont de quoi compliquer la tâche de la BCE qui a déjà augmenté ses taux à marche forcée, de 4,25 points de pourcentage au total depuis juillet 2022, pour faire face à une hausse des prix durablement élevée en zone euro.
Elle se décidera en septembre entre poursuivre le mouvement ou marquer un temps de pause, sur fond de perspectives économiques assombries en zone euro.
La politique monétaire doit rester restrictive pour ramener l'inflation à sa cible de 2%, contre 5,3% en juillet sur un an en zone euro.