L'indice des directeurs d'achat (PMI), reflet de la santé du monde industriel, s'est établi à 49,7 points, soit un peu mieux qu'en juillet (49,3) et juin (49), a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS).

C'est également supérieur aux prévisions d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg (49,2).

Un chiffre supérieur à 50 témoigne d'une expansion de l'activité manufacturière et, en deçà, il traduit une contraction.

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Le PMI avait atteint en février 52,6 points, son niveau le plus élevé en une décennie, mais il a depuis fortement chuté, ce qui confirme le piétinement de la reprise post-Covid en Chine.

La Chine a levé en décembre ses restrictions sanitaires qui avaient été mises en place contre la pandémie et étaient en vigueur depuis près de trois ans. Cela a permis dans un premier temps à l'économie chinoise de rebondir.

Mais elle est désormais pénalisée par plusieurs facteurs: le surendettement du secteur immobilier, une consommation terne dans un contexte de chômage élevé chez les jeunes et le ralentissement économique mondial qui pèse sur la demande en biens chinois.

«Les résultats de l'enquête montrent que l'insuffisance de la demande reste un problème majeur auquel les entreprises sont actuellement confrontées», a déploré jeudi dans un communiqué Zhao Qinghe, analyste du BNS.

«Les bases de la reprise de l'industrie manufacturière doivent encore être consolidées», a-t-il souligné.

L'indice PMI pour l'activité non-manufacturière, qui inclut notamment les services, reste lui en territoire positif, baissant toutefois à 51 en août - moins qu'en juillet (51,5) et juin (53,2), a annoncé jeudi le BNS.

Un résultat en deçà des prévisions des analystes (51,2).

La Chine avait dévoilé le mois dernier une hausse du PIB pour le deuxième trimestre (+6,3% sur un an) très inférieure aux attentes.

La banque centrale a procédé depuis le début de l'année à plusieurs réductions de taux de référence.

Mais le gouvernement se refuse pour l'heure à mettre en place des mesures de relance massives pour soutenir l'économie, par peur d'accroître l'endettement et les risques financiers.

S
SDA