Les abeilles sont infectées par l'acarien Varroa, indique M. Neumann dans un entretien diffusé vendredi par les journaux du groupe de presse CH Media. «Il existe encore d'autres virus qui n'ont rien à voir directement avec l'acarien. Dans l'ensemble, les colonies sont tellement affaiblies que même les virus qui ne sont habituellement pas nocifs sont un danger».
Trois choses sont nécessaires pour améliorer la situation, explique l'expert: une extension et une meilleure information des apiculteurs et du grand public, un développement des méthodes de protection de toutes les abeilles et, pour les abeilles à miel, une recherche intensive d'une stratégie durable contre le Varroa. Et l'acarien doit être combattu de manière durable, ajoute-t-il. «Que nous en soyons au même point depuis 30 ans, c'est fou!»
Insecticides et pesticides
M. Neumann plaide pour un arrêt de l'utilisation d'insecticides et de pesticides. «Il existe des données effrayantes à ce sujet. J'en ai presque eu le souffle coupé récemment [...] Je m'étonne que nous ayons encore des insectes».
Le spécialiste réfute l'idée qu'il y a trop d'abeilles à miel dans les villes. «C'est un peu comme si l'on disait: 'Il y a trop de vaches en Suisse. Elles mangent l'herbe des chevreuils et des lapins'. La densité d'abeilles mellifères en Suisse est toujours inférieure à celle de l'Afrique, où les abeilles sont naturellement présentes à l'état sauvage», dit-il.
Il faut avant tout que les abeilles redeviennent plus saines, relève-t-il. «Cela réduira également la probabilité qu'elles soient infectées par d'autres virus».