«Cela ne met pas seulement en danger la stabilité du réseau, mais cela rend également difficile l'intégration des centrales suisses en Europe», déclare Yves Zumwald dans un entretien diffusé vendredi par la Neue Zürcher Zeitung. «Sans participation au réseau électrique européen, le stress augmente sur le réseau et rend plus difficile son exploitation sûre».

Samedi, M. Rösti avait déclaré dans le même journal que la Suisse n'avait pas besoin d'un accord sur l'électricité «à tout prix». «C'est une déclaration politique», relève le directeur du groupe gestionnaire du réseau électrique suisse (Swissgrid), pointant un jeu de pouvoir entre Berne et Bruxelles.

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Suisse reliée à l'Europe

«Cela ne change rien à notre conviction que les relations dans le domaine de l'électricité entre la Suisse et l'UE doivent se normaliser», ajoute M. Zumwald. «Nous sommes reliés à l'Europe par 41 lignes frontalières et nous exploitons le réseau avec nos partenaires européens. C'est donc une très mauvaise idée d'exclure Swissgrid des plates-formes et des organes qui aident à maintenir la stabilité du réseau électrique».

Selon le responsable, il est possible de conclure des contrats avec des exploitants de réseaux étrangers, comme avec l'Italie par exemple, «mais dans le nord, avec la France, l'Allemagne et d'autres pays de l'UE, nous négocions depuis trois ans sans qu'une solution ne soit en vue».

De plus, poursuit-il, «de tels contrats techniques garantissent uniquement que nous pouvons collaborer avec les exploitants de réseau de ces pays [...] C'est une solution absolument minimale».

Tabler sur un approvisionnement autosuffisant en électricité de la Suisse est une illusion, lâche M. Zumwald. «Plus l'indépendance visée par rapport à l'UE est élevée, plus cela coûte cher».

S
SDA