C'est un 16 octobre que Walt Disney et son frère Roy - qui ont démarré les Disney Brothers Studios dans un garage hollywoodien - ont signé un contrat de distribution déterminant pour leurs «Alice comedies», des courts métrages suivant une petite fille en chair et en os dans un monde animé.

Le personnage de Mickey n'est lui survenu qu'en 1928, en réponse à la mainmise d'Universal sur les droits de son prédécesseur, Oswald le lapin chanceux, tombé dans l'oubli.

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«C'est vraiment 100 années où on se retourne et on dit merci aux personnes avec qui on a travaillé (...) et à nos fans», insiste auprès de l'AFP la présidente France de Disney, Hélène Etzi, rappelant que l'empire du divertissement s'est installé dans l'Hexagone dès 1934 avec le Journal de Mickey.

Reste que l'entreprise californienne, qui a mis le grappin au XXIe siècle sur Pixar, Star Wars et Marvel, traverse une période agitée.

Supprimer 7000 postes pour faire des économies

Confrontée à la baisse du nombre d'abonnés à Disney+, la firme aux grandes oreilles a notamment entrepris de supprimer 7000 postes pour faire des économies, tandis que se poursuit la grève historique des acteurs à Hollywood.

Antisyndicaliste farouche, régulièrement taxé de racisme ou de misogynie, l'emblématique fondateur du groupe éponyme a perdu de sa superbe, même si certains détracteurs critiquent désormais les positions progressistes («woke») de la marque, qui a choisi une actrice noire pour son remake de la Petite sirène.

Dans tous les cas, «les films Disney trouvent une résonance chez tout le monde», estime Eric Goldberg, soulignant qu'ils sont souvent les premiers vus dans l'enfance au cinéma. «Leurs personnages et leurs histoires ont donné beaucoup de joie et d'espoir (...) et,avec un peu de chance», cela continuera «pendant encore 100 ans».

Mais le plus grand défi qui attend Disney reste à venir: la firme va perdre en 2024 son droit d'auteur sur Mickey, devenu centenaire. Le magazine Forbes estime que le personnage rapporte chaque année près de six milliards de dollars à l'entreprise. Pour éviter que Mickey ne tombe dans le domaine public, Disney pourrait aller jusqu'à demander au Congrès américain de prolonger son copyright.

S
SDA