Dans un communiqué diffusé vendredi en préambule de sa journée des investisseurs, la holding winterhouroise cotée à la Bourse suisse explique que ces coupes seront nécessaires «au vu de la situation actuelle du marché», même si le nombre exact de postes qui passeront à la trappe dépendra des entrées de commandes au cours des prochains mois.

Sur les neuf premiers mois de 2023, ces dernières se sont montées à 452,2 millions de francs, moins de la moitié de celles engrangées à la même période un an plus tôt, une contre-performance que Rieter explique par la réticence de la clientèle à investir dans de nouvelles machines, en raison notamment de la hausse des taux d'intérêt et du renchérissement de l'énergie et des matières premières.

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Au cours du seul troisième trimestre, les entrées d'ordres ont chuté de 44% sur un an, à 127,2 millions. Rieter estime que le marché a atteint son nadir en 2023 et table sur un redressement graduel l'an prochain.

Les recettes ont quant à elles progressé de 10,7% sur neuf mois en rythme annuel, pour s'inscrire à 1,09 milliard de francs. A fin septembre, le carnet de commandes s'établissait autour de 900 millions - contre 2 milliards un an plus tôt - ce qui devrait permettre une «bonne utilisation des capacités de production en 2024».

Si le chiffre d'affaires correspond peu ou prou aux projections des analystes sondés par l'agence AWP, l'ampleur de la dégringolade des nouvelles commandes en revanche s'est avérée supérieure aux pronostics les plus conservateurs.

Pour l'exercice en cours, la direction de Rieter s'attend à voir les frais liés à son programme de restructuration grever son résultat à hauteur de 45-50 millions de francs. Les objectifs annuels n'en sont confirmés, à savoir, une marge opérationnelle (Ebit) de 5 à 7% et des ventes de l'ordre de l'exercice précédent, soit environ 1,5 milliard.