Son titre perdait 19,02% à 09H15 GMT, alors que l'indice phare de la Bourse n'était en baisse que de 0,14% à 15'896,22 points.
Le développement de ce médicament était un des projets les plus importants en cours pour le groupe et son arrêt est «un coup dur», selon les analystes de Jefferies.
L'Asundexian, qui n'est pour l'instant autorisé dans aucun pays, devait, selon les prévisions de Bayer, permettre de générer un chiffre d'affaires de «5 milliards d'euros à partir de 2026», a indiqué une porte-parole du groupe à l'AFP.
Bayer a annoncé dimanche soir qu'une «étude de phase III examinant l'Asundexian par rapport à l'Apixaban (un médicament existant, ndlr) chez les patients atteints de fibrillation auriculaire présentant un risque d'accident vasculaire cérébral, est interrompue prématurément».
Cette décision a fait suite à la recommandation du Comité indépendant de surveillance des données (IDMC), un organe indépendant qui supervisait les études.
Ce dernier a «montré une efficacité inférieure de l'Asundexian, dans le cadre de cette étude», baptisé OCEANIC-AF, selon Bayer.
«Des mesures appropriées seront prises pour clôturer l'étude OCEANIC-AF et les patients seront contactés par leurs médecins/traitants pour discuter des prochaines étapes», a ajouté l'entreprise allemande.
L'Asundexian continuera toutefois à faire l'objet d'une autre étude clinique, baptisé OCEANIC-STROKE, examinant son «efficacité (...) pour la prévention de l'accident vasculaire cérébral ischémique» chez certains patients.
Il s'agit de la deuxième mauvaise nouvelle coup sur coup pour Bayer.
Le groupe a été condamné une nouvelle fois vendredi, par un jury américain, à verser plus d'1,5 milliard de dollars à trois plaignants dont le cancer aurait été causé par le désherbant Roundup, à base de glyphosate. Bayer va faire appel de cette décision.
Aux Etats-Unis, ce nouveau revers juridique subi par Monsanto est le quatrième depuis un mois, semblant inverser un cycle après une série de neuf jugements en faveur de l'entreprise, engluée dans les procédures judiciaires depuis son rachat de Monsanto en 2018.
Ces évènements interviennent aussi dans un contexte de restructuration du groupe, menée par son nouveau PDG, l'Américain Bill Anderson arrivé en juin.
Il a notamment annoncé début novembre une réduction «significative» du nombre de postes de direction dans le groupe afin «d'améliorer la performance» de l'entreprise.