La prévision nette d'emploi (PNE) s'élève à 33%, soit un recul de 6% par rapport au trimestre précédent, mais un gain de 6% par rapport à l'année dernière, d'après l'enquête de ManpowerGroup sur les perspectives d'emploi publiée mardi.
En tout, 44% des répondants prévoient une augmentation des effectifs, 41% tablent sur le statu quo et 13% anticipent une diminution.
Les marchés du travail les plus dynamiques sont attendus en Suisse centrale (45%) et à Zurich (44%), avec dans les deux cas une augmentation de 7% par rapport au trimestre précédent. Sur un an, ces régions affichent même une augmentation de respectivement 30% et 19% sur un an.
Les perspectives d'emploi atteignent ensuite 36% dans le nord-ouest du pays, 28% dans l'espace Mittelland, 26% au Tessin et en Suisse orientale, et 22% dans la région lémanique.
Par secteurs, celui des technologies de l'information (IT) affiche une prévision d'embauche de 62%, soit une augmentation de 38% sur un trimestre et de 16% sur un an. Le secteur de la finance et de l'immobilier suit (54%), soit une augmentation de respectivement 28% et 36%. Le domaine des services de communication affiche aussi un bon moral (46%), mais moins élevé qu'au trimestre précédent. Les perspectives d'embauche y sont toutefois supérieures de 16% par rapport à l'an dernier.
Le transport et l'industrie plus pessimiste
A l'inverse, les prévisions d'embauche sont plus modérées dans les secteurs tournés vers l'export. Celui du transport, de la logistique et de l'automobile affiche une prévision nette d'emploi de 25%, soit une baisse de 37% depuis le dernier trimestre. Elles atteignent 23% dans l'énergie et l'industrie, en recul de 30 % par rapport au trimestre précédent.
«Malgré le spectre imminent d'une récession potentielle, les pressions inflationnistes et l'augmentation des coûts des entreprises, le paysage de l'emploi en Suisse reste résilient», a souligné Benjamin Hügli, en charge des ventes de ManpowerGroup Suisse.
La pénurie de personnel qualifié, qui a quelque peu décliné, reste un enjeu de taille pour les employeurs. Plus de sept entreprises sur dix peinent à pourvoir les postes vacants. Selon l'étude, les compétences les plus demandées se trouvent dans l'informatique et l'analyse de données (29%), la production et la fabrication (22%), l'ingénierie (21%) et les opérations & logistique (20%).
Pour y remédier, la moitié des employeurs explique privilégier la flexibilité du travail. Moins d'un tiers envisage d'augmenter les salaires ou de faire appel à des travailleurs plus âgés ou frontaliers.
Les réponses à l'enquête ont été collectées en octobre dernier.