Interrogé dans Le Matin Dimanche sur le détail des suppressions de postes auxquelles le groupe bancaire procédera ces prochains mois, et si les personnes licenciées seront choisies parmi celles ayant commis des erreurs chez Credit Suisse, M. Ermotti répond: «Nous allons faire de notre mieux, sur un principe de méritocratie. Utiliser les départs à la retraite, les retraites anticipées, les départs naturels. Ce ne sont pas 3000 personnes chez Credit Suisse qui ont commis des erreurs, sans doute bien moins.»

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M. Ermotti - nommé Suisse de l'année par Le Matin Dimanche - concède que l'exercice des suppressions d'emplois est délicat: «La partie la plus difficile de ce travail consistera à licencier des personnes qui ne sont aucunement responsables de ce qui s’est passé.»

Le groupe bancaire veut avoir terminé l'intégration de la banque aux deux voiles d'ici fin 2026. Dans ce cadre, UBS vise des réductions de coûts brutes d'environ 10 milliards de dollars (8,8 milliards de francs).

Emplois de toute façon menacés

M. Ermotti relativise et tempère les critiques. «La grande majorité des emplois concernés auraient été supprimés même si UBS n’avait pas pris le contrôle. Parce que Credit Suisse perdait des milliards et prévoyait de continuer à en perdre. Ils auraient donc dû procéder à une réduction drastique des coûts qui aurait coûté beaucoup d’emplois. Et si Credit Suisse avait été racheté par une banque étrangère, il en aurait probablement perdu encore plus.»

D'autres scénarios que l'absorption de Credit Suisse par UBS auraient été envisageables, mais il aurait fallu s'y prendre plus tôt, estime encore Sergio Ermotti. «Malheureusement, on avait laissé la situation au Credit Suisse se péjorer pendant trop longtemps», dit-il, pointant une situation devenue «incontrôlable».

S
SDA