L'A1 longue de 410 km est la plus longue autoroute de Suisse. Elle relie les centres suisses de Genève, Berne, Zurich et Saint-Gall sur l'axe est-ouest, a relevé le rapporteur de commission Thierry Burkart (PLR/AG). Elle est chroniquement surchargée.
Certains tronçons, comme celui d'Härkingen-Wiggertal, ont déjà été élargis à six voies. Une autre étape entre Härkingen et Luterbach est en cours de planification. Le texte propose donc de poursuivre cet effort pour les tronçons entre Berne et Zurich, ainsi qu'entre Lausanne et Genève.
La gauche a tenté en vain de combattre ce développement autoroutier. Carlo Sommaruga (PS/GE) a mis en avant des études scientifiques qui ont conclu qu'élargir les autoroutes ne résout pas les problèmes des bouchons mais représente un «nouvel aspirateur à voitures». La motion n'est pas nécessaire car il y a déjà des étapes d’aménagement prévues sur l'A1, a complété Mathias Zopfi (Vert-e-s/GL).
Faire preuve de réalisme
«Comment voulez-vous transférer ce trafic vers les transports publics?» a rétorqué Werner Salzmann (UDC/BE). «On n'a pas les capacités», a-t-il poursuivi, demandant de faire preuve de réalisme.
Cette autoroute n'est pas seulement concernée par le trafic interrégional mais aussi par celui local, a ajouté M. Burkart. En cas d'embouteillages, le flux se déplace sur les routes secondaires, ce qui prend de la place et crée de l'insécurité ainsi que du bruit.
Le Conseil fédéral était aussi favorable au texte. Le ministre des transports Albert Rösti a estimé qu'il s'agit d'un signal, même si d'autres projets d'élargissement ont déjà été approuvés. Et d'ajouter que l'année dernière, il y a eu 40'000 heures d'embouteillage, dont 14'000 sur l'A1. Cela montre l'importance de ce réseau, a-t-il souligné.