«Mis en service le 4 février 1899», peut-on lire sur la plaque fixée au mur de la station de départ du funiculaire. Deux autres inscriptions s'ajoutent maintenant à celle-ci. La première commémore son entrée au patrimoine culturel fédéral lors de sa remise en service après d'importants travaux de restauration en 1998. La deuxième, dévoilée vendredi par les représentants du Conseil communal de la ville, de la direction des Transport publics fribourgeois (TPF) et de l'agglomération de Fribourg, marque le jubilé des 125 ans de l'installation.

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Dimanche marquera donc l'anniversaire officiel du funiculaire, l'un des derniers d'Europe à fonctionner avec un système de contre-poids. Pour l'occasion, des visites guidées sont proposées de 9h00 à 16h00.

Programme varié

Le parc du funi, à côté de la station supérieure, accueillera dès ce printemps et jusqu'à la fin de l'année une exposition retrançant l'histoire de ce monument fribourgeois. D'autres journées de visite auront lieu en juillet et en novembre. Elles seront l'occasion de découvrir les aspects techniques et historiques de l'installation.

Une place d'honneur sera donnée au funiculaire au cours de plusieurs grandes manifestations se tenant dans la capitale fribourgeoise. Des animations sont prévues dans le cadre de la Fête de la musique en juin et du festival de musique Les Georges en juillet.

D'autres événements sont organisés pour les Rencontres de folklores internationales de Fribourg, les Journées européennes du patrimoine ou encore la Nuit des Musées. «Nous recevons encore des demandes de la part d'associations culturelles ou même sportives qui veulent participer à l'anniversaire du funiculaire», a indiqué Jérôme Gachet, responsable de la communication pour les TPF.

Un précurseur des énergies renouvelables

«Le funiculaire est vert à plus d'un titre», a plaisanté Serge Collaud, directeur des TPF, devant l'assemblée réunie vendredi. Il a fait référence à la couleur des voitures d'une part, mais aussi à leur fonctionnement qui repose entièrement sur la gravité et un système de câblage qui tracte la voiture qui se trouve en bas de la pente dès que celle qui se trouve en haut est plus chargée.

Pour créer cette différence de poids, les agents en charge d'opérer le funiculaire déversent des eaux usées depuis un réservoir situé un peu plus haut sous la place Georges-Python. L'idéal est que la cabine du haut pèse entre 1200 et 1400 kilos de plus que celle du bas.

«Si le conducteur surcharge le réservoir de la voiture, il s'en rendra vite compte au fil de la journée», a expliqué Philippe Schmutz, suppléant du chef technique du funiculaire pour les TPF. «Cela n'a rien à voir avec le système de freinage d'un véhicule moderne. On active les freins à la force du bras à l'aide d'une manivelle.» Il a toutefois assuré que malgré l'ancienneté de l'installation, elle comportait de nombreux freins mécaniques d'urgence, prévus pour stopper les voitures dès qu'elles prennent trop de vitesse.

S
SDA