«Ce n'est pas un changement», a affirmé mardi à la presse la secrétaire générale de l'organisation Rebeca Grynspan. «Nous voulons que notre mission soit mieux comprise» et «que notre voix soit entendue», a-t-elle insisté.
En 60 ans, la CNUCED a relayé des recommandations pour améliorer la possibilité des pays en développement dans le commerce international. Elle a accompagné des politiques dans plus de 70 d'entre eux.
Il aura fallu un audit et deux ans d'efforts pour aboutir à la nouvelle appellation, mais les coûts, des centaines de milliers de francs, ont été prélevés sur l'enveloppe financière régulière. Celle-ci est dévoilée alors que le personnel est affecté par le changement de bâtiment au Palais des Nations en raison de la crise de liquidités de l'ONU. «Je sais qu'il y a de la souffrance parce que je l'observe moi-même», a dit Mme Grynspan.
En juin, environ 500 dirigeants, dont «cinq à huit» chefs d'Etat et de gouvernements, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, des représentants de la société civile et du secteur privé ou des Prix Nobel se rassembleront dès le 12 juin pour trois jours. Ils doivent réfléchir à des «solutions innovantes» face aux défis émergents, notamment en Afrique et dans les Etats insulaires, même si aucun document final n'est prévu.
Consultations encore avec Moscou
Le financement, les technologies, l'investissement et le développement durable seront notamment abordés, alors que la pauvreté augmente dans différents pays. Et plus largement, parmi les questions abordées ces dernières années, les normes et standards sur le commerce et l'environnement ont été multipliés par cinq. La CNUCED «a été capable d'être à nouveau une voix importante au sein du système onusien», ajoute la secrétaire générale.
Elle-même continue de dialoguer avec la Russie et d'autres interlocuteurs pour tenter de relancer l'initiative sur les céréales qui avait permis de garantir des exportations ukrainiennes. Moscou avait refusé de prolonger cet arrangement en raison des blocages sur les facilitations financières pour ses ventes d'engrais. «Nous continuons de mener des consultations», affirme Mme Grynspan.
De même, elle a répété que l'ONU oeuvre auprès des parties pour obtenir un accord sur la libre navigation en Mer Noire. Là encore, l'objectif est de faire diminuer les coûts du commerce depuis la région vers les autres pays.