«La tempête, par sa violence et son parcours sur une zone densément habitée, marquera pour longtemps les esprits et le patrimoine bâti de la région», a indiqué l'Etablissement cantonal d’assurance et de prévention (ECAP). Avec Le Locle, plus de 3300 bâtiments ont été endommagés, dont certains presque entièrement détruits.

Avec «des mois de travaux», tel est le bilan que l’ECAP peut tirer de ce 24 juillet, avec quelques mois de recul, en publiant son rapport d'activité annuel. Dès le 25 juillet, l'institution avait mentionné de 4000 à 5000 immeubles touchés sur les 7500 que compte la zone traversée par ce que Météosuisse a assimilé à une tornade.

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Dans le rouge

Dans le détail, neuf des bâtiments ont dépassé le million de francs de dommages. En moyenne, les dégâts s’élèvent à 40'000 francs par cas, contre 8500 francs lors de la grêle du 21 juin 2021. Globalement, les éléments de la nature ont provoqué presque 4000 sinistres dans le canton de Neuchâtel.

Au-delà, les sinistres du 24 juillet ont fait plonger l'ECAP dans le rouge. La perte «historique» a atteint 24,15 millions de francs, contre un bénéfice de 893'000 francs en 2022, avec un total de 127 millions de dommages. «La politique de réassurance et les mécanismes de solidarité intercantonale ont pleinement joué leur rôle en 2023.»

Val-de-Ruz et Cressier

«Depuis cinq ans, les éléments de la nature se déchaînent régulièrement dans le canton de Neuchâtel, mettant à rude épreuve les collaborateurs et les comptes», signale l'ECAP, dont la dernière perte remontait à 2013. Il suffit de se rappeler des inondations survenues dans le Val-de-Ruz en 2019 ou à Cressier en 2021.

Face à de tels dommages, l’ECAP a réagi de manière «tout aussi extraordinaire». La Chambre d’assurance immobilière a débloqué ainsi un crédit spécial d’un million de francs pour atténuer les conséquences de la tempête, dont les trois quarts seront consacrés au reboisement des espaces urbains au Locle et à La Chaux-de-Fonds.