Diffusée cette semaine, l'étude de The TreeMap, une start-up spécialisée dans la protection de l'environnement, a utilisé des images à haute résolution prises par plusieurs satellites et deux décennies de données issues du programme américain d'observation de la surface terrestre Landsat, pour cartographier les mines et suivre la déforestation.
Selon cette étude, l'exploitation minière -y compris les puits, les installations de traitement, les zones de résidus et les routes- a entraîné le déboisement de 721'000 hectares de forêts, dont 150'000 hectares de forêt primaire.
Près de la moitié des terres défrichées constatées l'ont été sous la pression de l'exploitation des mines de charbon, de loin la principale source de déforestation, devant l'or, l'étain et le nickel.
«Les mines à ciel ouvert sont facilement identifiables, par les lignes concentriques de leurs parois pour les mines de charbon, ou leur tendance à être situées près de rivières, pour celles d'or», a expliqué David Gaveau, fondateur de The TreeMap.
Le phénomène prend de l'ampleur
Un pic a été atteint en 2013, mais les nouvelles données signalent la persistence du phénomène, qui a continué de prendre de l'ampleur ces dernières années.
L'archipel dispose des plus importantes réserves au monde de nickel, un minerai hautement recherché car crucial pour la fabrication des batteries de véhicules électriques.
L'Indonésie est de loin le pays où la déforestation liée à l'exploitation minière a été la plus forte dans le monde entre 2001 et 2020, selon une étude de WWF datant de 2023.