Son chiffre d'affaires a augmenté de 3,1% à 11,1 milliards d'euros (10,3 milliards de francs) à taux de change constant, mais le choix des clients pour les produits les moins rentables lui a été défavorable, pesant sur son résultat net, a indiqué le groupe dans un communiqué.
C'est pire que ce que prévoyait le consensus d'experts de l'outil d'analyse financière Factset, qui tablait sur un bénéfice de 71 millions d'euros.
Le conglomérat rebascule dans le rouge après deux trimestres de bénéfice d'affilée.
Dans sa division agrochimie, Bayer a vu ses ventes augmenter de 1,1%, grâce au succès d'herbicides à base de glyphosate, notamment en Amérique du Nord. Mais le choix des clients pour les produits les moins rentables a généré une perte opérationnelle de 229 millions d'euros pour la division, dans un environnement de marché agricole difficile, a commenté Bill Anderson, le PDG du groupe, dans le communiqué.
Le résultat opérationnel de sa division de médicaments sans ordonnance a reculé de 43,5%, principalement à cause d'une «augmentation des coûts et d'investissements plus importants dans les marques fortes» du groupe, explique le communiqué.
Enfin, la division des médicaments sur ordonnance a dégagé un résultat opérationnel en baisse de 0,7%. La légère hausse des ventes n'a pas permis de compenser des effets de change «importants» et une demande concernant les produits les moins rentables.
Bayer a gardé ses prévisions de résultats inchangées pour l'année 2024.
Au cours de la même période l'an dernier, Bayer avait subi une perte de 1,8 milliard d'euros.
Sous la houlette d'un nouveau patron depuis un an, le groupe tente de sortir d'un long tunnel de difficultés causées notamment par le rachat en 2018 de Monsanto, fabricant du controversé désherbant Round Up.
Au cours du premier trimestre, il a supprimé 1500 emplois dans le monde, dont environ les deux tiers au sein de la direction.
Le groupe veut économiser 2 milliards d'euros en charges à partir de 2026 et 500 millions dès cette année.