Selon la Banque de Corée, la quatrième économie d'Asie ne croîtra que de 1,6 à 1,7% cette année. Auparavant, la banque centrale prévoyait une croissance de 1,9% sur un an.
«La déclaration inattendue de la loi martiale au début du mois de décembre, associée à l'instabilité politique persistante et à la catastrophe de l'avion de passagers de Jeju Air, a considérablement affecté le sentiment économique», a estimé la banque centrale dans ses perspectives de janvier.
Un Boeing 737-800 de la compagnie low-cost sud-coréenne Jeju Air s'est écrasé le 29 décembre à l'aéroport de Muan (sud-ouest), tuant 179 personnes, la pire catastrophe aérienne jamais survenue sur le sol sud-coréen.
Cet accident et la crise politique ont «entraîné des contractions de la consommation intérieure et de l'investissement dans la construction, ce qui a probablement fait chuter le taux de croissance du quatrième trimestre bien en dessous de la projection de novembre», a poursuivi la Banque de Corée.
Elle a par conséquent estimé que la croissance au quatrième trimestre 2024 s'est établie «bien en dessous de la projection initiale de 0,5%, atteignant possiblement 0,2% ou légèrement moins».
L'institut d'émission a également révisé à la baisse son estimation de croissance pour 2024, qui passe de +2,2% à «une fourchette de 2,0-2,1%».
Le président Yoon a sidéré la Corée du Sud le 3 décembre en imposant soudainement la loi martiale et en envoyant l'armée au Parlement pour le museler. Il a fait marche-arrière quelques heures plus tard, sous la pression des députés et de manifestants.
Destitué par le Parlement le 14 décembre, M. Yoon fait l'objet d'une enquête pour «rébellion» et a été arrêté le 15 janvier. Dimanche, ses partisans les plus fervents ont attaqué et saccagé le tribunal de Séoul qui avait prolongé sa détention.