L'initiative socialiste visait à «améliorer rapidement et efficacement» la situation des personnes qui perçoivent un salaire mensuel inférieur à 4000 francs pour un emploi à plein temps. Il s'agit notamment des employés des secteurs du nettoyage, du commerce de détail, de la restauration, de l'horticulture et des salons de coiffure.
Le gouvernement soleurois recommandait le rejet de l'initiative. Le parlement a rejeté le texte par 67 voix contre 29. Seuls les groupes socialistes et des Vert-e-s ont soutenu l'initiative.
Salaire minimum dans cinq cantons
Cinq cantons ont déjà introduit le salaire minimum. Il s'agit de Genève, de Neuchâtel, du Jura, de Bâle-Ville et du Tessin. Une initiative a été déposée dans le canton de Fribourg. Deux initiatives ont été déposées dans le canton de Vaud.
Les citoyens des villes de Zurich et Winterthour (ZH) ont approuvé l'introduction d'un salaire minimum au niveau communal, mais le tribunal administratif zurichois a jugé qu'il est contraire au droit cantonal. Les deux villes ont saisi le Tribunal fédéral.
Non à la loi sur l'énergie
Les citoyens soleurois ont aussi rejeté par 57,5% des votants une révision totale de la loi sur l'énergie. Le parlement avait soutenu la révision par 67 voix contre 29. Seul parti opposé au texte, l'UDC avait lancé le référendum.
En 2018, les Soleurois avaient déjà rejeté à 70,5% une révision de la loi. La version soumise au peuple dimanche est un compromis. L'interdiction des chauffages à combustibles fossiles, en grande partie à l'origine du rejet en 2018, ne figurait plus dans la nouvelle version. Celle-ci prévoyait des limites contraignantes en matière de rejet de CO2 pour les chauffages.