«Une contre-révolution du grand capital contre les progrès sociaux des dernières décennies est en cours», estime l'Union syndicale suisse (USS). L'égalité des genres et d'autres droits acquis de haute lutte sont attaqués de front, poursuit la faîtière.

Le pouvoir d'achat des gens qui travaillent diminue tandis que les actionnaires et les propriétaires fonciers s'enrichissent. En Suisse aussi, le durcissement est perceptible au sein de l'élite économique. Sous prétexte de pénurie de main-d'oeuvre qualifiée, le patronat exige par exemple des horaires de travail plus long et un relèvement de l'âge de la retraite.

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L'initiative de l'UDC contre une «Suisse à 10 millions», un texte isolationniste selon les syndicats, risque de conduire à la fin de la libre circulation des personnes et de la protection des salaires à travers les mesures d’accompagnement. Les élites politico-économiques ne s'opposent plus à cette évolution menaçante, constatent-ils.

Conseillers fédéraux sur le pont

Le contre-pouvoir du monde du travail est plus nécessaire que jamais, selon l'USS qui appelle à une large mobilisation de la population pour manifester sa résistance. «Il est possible de repousser les menaces - et même d'obtenir des améliorations», écrit l'USS.

Le patron des syndicats, Pierre-Yves Maillard, s'exprimera à La Vallée de Joux (VD) et à St-Gall, Daniel Lampart, le premier secrétaire de l'USS sera à Münchenbuchsee (BE), et Vania Alleva, présidente d'Unia, tiendra un discours à Zurich.

Comme à l'accoutumée, les conseillers fédéraux socialistes prendront part à la Fête du travail. Beat Jans sera présent à Olten (SO) et Elisabeth Baume-Schneider à Fribourg.