Ce cycle de travaux, le plus important depuis 40 ans, devrait s'achever en 2026 avec la peinture de la face intérieure de la Dame de fer, a indiqué Jean-François Martins, président de la société d'exploitation de la tour Eiffel (SETE) qui appartient à la mairie de Paris.
Le plus gros est fait, à savoir la rénovation de l'ascenseur du pilier Nord remis en service en janvier - pour un coût de 58 millions d'euros - et la majeure partie de la campagne de peinture (au moins 80 millions d'euros).
«Cette vingtième campagne de peinture en 136 ans, percutée notamment par le Covid et l'évolution des normes sur le plomb, aura été dantesque», a commenté M. Martins lors d'une conférence de presse.
Le choix d'une peinture jaune-brun permet à la Dame de fer, de couleur «rouge-Venise» lors de sa construction pour l'Exposition universelle de 1889, de «retrouver la couleur de 1907 choisie par Gustave Eiffel quand il a su que la tour allait rester dans le paysage parisien», a expliqué ce conseiller de Paris.
Avec 6,3 millions de visiteurs en provenance de 150 pays accueillis en 2024, la tour Eiffel a atteint un «record historique de satisfaction» des clients, selon une enquête de la société Test.
Effet JO
96% des visiteurs interrogés se sont dits satisfaits, contre 84% en 2023 et 81% en 2019, d'après les plus de 21'000 questionnaires recueillis à la sortie du monument ou par retour en ligne.
«On sent un tournant dans la perception du public qui s'explique notamment par la fin des travaux. On a retrouvé une tour dans son état quasiment le plus parfait, et dont la plupart des zones non-accessibles (du fait des travaux, NDLR) ont disparu», a souligné M. Martins.
La tour Eiffel a aussi bénéficié de l'effet des Jeux olympiques, même si la dynamique «dépasse le seul contexte des JO», pointe l'étude.
Quant aux anneaux olympiques, décrochés de l'édifice en septembre, et dont la maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé le retour jusqu'aux JO de Los Angeles en 2028, ils n'ont toujours pas été réinstallés.
«Le projet fait l'objet d'une discussion entre le CIO, la ville de Paris et la tour Eiffel. On ne m'a pas informé que le projet était abandonné», a répondu le patron de la SETE sans plus de précisions.