Si le «raffut» autour de la guerre commerciale initiée par les Etats-Unis n'a pour l'heure pas perturbé outre-mesure les principales voies d'acheminement des matières premières, la multinationale de Baar souligne dans son traditionnel rapport de production trimestriel diffusé mercredi que certains scénarios laissent entrevoir des réaiguillages de flux ainsi que des dislocations de chaînes d'approvisionnement au cours des prochains mois.
La direction reconduit dans l'immédiat de manière largement inchangée ses objectifs de production pour l'année en cours, à l'exception notable d'un abaissement de 5% pour le charbon énergétique, motivé par une tentative de rééquilibrage de ce marché.
Sur les trois premiers mois de l'année, la production de charbon thermique s'est déjà affaissée de 7% à 23,4 millions de tonnes, du fait de la fermeture de deux mines australiennes.
La production de charbon sidérurgique en revanche a été multipliée par près de six à 8,3 millions de tonnes, à la faveur de la reprise en juillet dernier de 77% de la division Elk Valley Resources (EVR) du canadien Teck Resources, pour près de 7 milliards de dollars.
L'extraction de cuivre a ralenti de près d'un tiers à 167'900 tonnes mais devrait amorcer un rétablissement en seconde moitié d'année pour atteindre entre 850'000 et 910'000 tonnes, contre 951'600 tonnes en 2024.
La performance financière dans le domaine du négoce entre janvier et fin mars laisse augurer un excédent opérationnel (Ebit) ajusté dans le milieu de la fourchette de 2,2 à 3,2 milliards de dollars établie pour le long terme.