La première économie mondiale a créé 177'000 emplois le mois dernier, moins qu'en mars (185'000, chiffre révisé à la baisse), mais plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (autour de 133'000, selon le consensus publié par MarketWatch).
Ce sont les premières données officielles sur l'emploi couvrant la période suivant la spectaculaire annonce du président Donald Trump d'une montagne de nouvelles taxes sur les produits importés aux Etats-Unis.
Le chef de l'Etat a partiellement fait marche arrière - sauf sur la Chine - mais les droits de douane sont nettement plus élevés qu'avant le début de son second mandat, ce qui rend nerveux consommateurs et entreprises.
Plus tôt cette semaine, la première estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour le premier trimestre a quelque peu sidéré.
Elle montre un premier recul du PIB depuis 2022, de -0,3% (en rythme annualisé), alors que le pays connaissait encore un croissance soutenue de 2,4% fin 2024.
Bien que frappante, cette contraction s'explique avant tout par un bond inhabituel des importations (qui sont déduites de la production de richesse nationale).
Entreprises et ménages s'étaient en effet pressés d'acquérir des biens à l'étranger avant qu'ils ne coûtent plus cher avec les nouveaux droits de douane.