L'indice a atteint 50,9 points en avril, après s'être inscrit à 47,9 points le mois précédent, indique la coopérative bancaire saint-galloise vendredi dans un communiqué.

La hausse de l'activité et de la demande, dans le sillage des indices des directeurs d'achat aux Etats-Unis et dans la zone euro qui ont également augmenté «de manière surprenante», est toutefois due principalement à des effets d'anticipation. Les entreprises américaines se sont approvisionnées en produits primaires pour se prémunir contre une nouvelle hausse des taxes ou d'éventuelles perturbations dans les chaînes d'approvisionnement, analysent les experts de Raiffeisen.

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Ce phénomène se reflète dans les carnets de commande, dont l'indice s'est établi à 51,6 points en avril, contre 47,8 points en mars. Mais aussi de la production (53,8 contre 49,7) et les stocks d'achat (51,4 contre 42,9).

L'embellie devrait toutefois être de courte durée, l'industrie américaine s'acheminant vers une période qui s'annonce difficile. Et près de 70% des PME exportatrices s'attendant à de nouvelles hausses des droits de douane.

Taxe de 10%

Depuis le 5 avril une taxe de 10% s'applique sur les produits en provenance de Suisse, à l'exception pour l'instant des produits chimiques et pharmaceutiques, et la mise en oeuvre de tarifs supplémentaires historiquement élevés a été reportée au 9 juillet. Dans ce contexte, «une grande incertitude règne toujours» chez les PME qui livrent au pays de l'oncle Sam, compromettant la sécurité de planification, même pour les entreprises qui ne sont pas directement implantées sur le marché américain.

Ces dernières se montrent toutefois nettement moins pessimistes. Seul un quart d'entre elles prévoit une escalade du conflit commercial et les deux-tiers estiment même que les taxes actuelles seront en partie ou totalement supprimées, note l'étude.

Reste qu'un ralentissement de la croissance économique mondiale que pourrait entraîner la guerre douanière pèsera sur l'ensemble des PME helvétiques, notent les économistes de Raiffeisen, rappelant que le marché intérieur est secondaire et que l'accès aux marchés internationaux demeure incontournable.