Comme la presse lui demandait s'il aimerait que le Canada devienne le premier pays à conclure un accord commercial avec lui, le président américain a répondu: «J'adorerais».
Les Etats-Unis et le Canada sont, avec le Mexique, membre d'un accord de libre-échange (ACEUM), mais Donald Trump dynamite depuis janvier les relations commerciales avec ses deux voisins en imposant des droits de douane sur une série de produits.
Trump veut aller vite
Renégocier le texte de l'accord actuel pourrait être un processus long et compliqué, peu compatible avec la volonté du milliardaire républicain de conclure rapidement des «deals» commerciaux spectaculaires.
Donald Trump a plus tard déclaré: «Nous ne voulons pas vraiment de voitures du Canada, et nous avons imposé des droits de douane sur les voitures canadiennes. (...) Et nous ne voulons vraiment pas de l'acier du Canada, ni de l'aluminium du Canada, ni certains autres biens, parce que nous voulons les faire nous-même».
Donald Trump a déclenché une guerre commerciale mondiale en imposant des taxes douanières, qui doivent selon lui permettre de ramener investissements et emplois aux Etats-Unis.
«Nous avons un déficit commercial énorme avec le Canada», a encore déclaré Donald Trump dans le Bureau ovale de la Maison Blanche. Il s'élevait à 63,3 milliards de dollars (52 milliards de francs) en 2024 sur les biens, selon Washington.
«Le Canada est un pays qui devra être capable de se débrouiller seul sur le plan économique», a-t-il encore déclaré. «Il n'y aucune raison pour que nous subventionnions le Canada.»
A ses côtés, Mark Carney a lui insisté: le Canada «est le client le plus important des Etats-Unis». Sur les services, et non les biens, les Etats-Unis recensent un excédent commercial de 31,7 milliards de dollars envers le Canada.
Taxes sectorielles
Donald Trump a imposé des taxes sectorielles sur des biens importés du Canada, portant notamment sur l'acier et l'aluminium. Il a cependant suspendu sa menace de droits de douane généralisés de 25%.
«Nous avons des sujets difficiles à aborder, ça ira», a aussi déclaré Donald Trump. «Nous allons aussi discuter de l'Ukraine, de la Russie, de la guerre, parce que Mark (Carney) veut que ça se termine, aussi vite que moi.»