L'augmentation du bénéfice opérationnel avant intérêts, impôts et amortissement en 2024 est due principalement à la vente de la plateforme de commerce en ligne DeinDeal et à la fermeture de l'imprimerie Swissprinters, à Zofingue (SO), indique Ringier mardi. L'entreprise, qui n'est pas cotée en bourse, ne publie pas son bénéfice net.
Corolaire de la vente de DeinDeal et de la fermeture de Swisspriters, le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 13%, à 800,6 millions de francs. Face aux médias, le directeur général Marc Walder a qualifié le résultat annuel de «bon» et de «satisfaisant».
Le fait que Ringier ne possède plus d'imprimerie est «symbolique de la transformation de l'industrie des médias», a-t-il observé. Les cessions ou fermetures d'entités non rentables vont se poursuivre durant l'année en cours, à l'étranger essentiellement.
La pub en ligne ne croît plus
Pour la première fois, le groupe n'a pas pu présenter une progression de la part du numérique dans le bénéfice annuel. Cette dernière a même reculé d'un point, à 82%. La croissance du marché publicitaire s'est arrêtée, a souligné Marc Walder.
Quant aux abonnements numériques, ils incarnent «une voie vraiment laborieuse». Actuellement, seules 25'000 personnes sont abonnées au modèle «Blick plus». «Pas terrible», mais «ok», a commenté le directeur général, car le groupe s'est lancé tardivement - en 2023 - dans cette offre.
«Lucidement inquiet» pour les médias
Marc Walder s'est dit «lucidement inquiet» en ce qui concerne l'industrie des médias. Il reste difficile d'y trouver des modèles économiques durables, selon lui. C'est pourquoi, les médias sont de plus en plus détenus par des gens «qui peuvent se les payer», comme Jeff Bezos, patron d'Amazone.
Ringier bénéficie du fait que le groupe s'est déjà fortement diversifié. «Nos fondations sont stables, contrairement à d'autres éditeurs», s'est félicité Marc Walder.
L'an dernier, l'entreprise comptait 6048 collaborateurs. L'année précédente, ils étaient encore 6571. Les emplois supprimés l'ont été principalement dans différentes rédactions, chez Swissprinters et chez DeinDeal.
«Animé par l'IA»
En 2025, le groupe entend investir beaucoup d'argent dans l'intelligence artificielle (IA), que ce soit dans ses médias ou sur ses plateformes d'offres d'emploi, d'immobilier et de vente de voitures. «Ringier veut devenir une entreprise animée par l'IA», a dit son directeur général.
Le groupe de presse basé à Zurich compte des dizaines de médias en Suisse et à l'étranger. Parmi eux figurent le Blick, l'Illustré, la Schweizer Illustrierte, le Beobachter et Bilanz.