Le barrage de la Grande Dixence, le plus haut barrage-poids du monde (285 mètres), comprend quatre stations de pompage et trois usines de production. La production hydroélectrique du complexe est de 2000 MW, soit le 20% de l'accumulation d'énergie en Suisse. La structure, installée à 2365 mètres d'altitude sur la commune d'Hérémence, bénéficie du plus grand lac d'accumulation de Suise (400 millions de m3). Grande Dixence propose 100 km cumulés de galeries.
Le 25 août 1950, EOS (Energie Ouest Suisse, devenue entretemps Alpiq) fondait la société Grande Dixence SA, afin de construire et d’exploiter un aménagement hydroélectrique qui puisse répondre aux besoins croissants en électricités de la Suisse romande. Elle fut alors construite pour remplacer une première structure datant des années 1920.
Un esprit pionnier
«Dès ses débuts, Grande Dixence a fait preuve d’un grand esprit pionnier qui a marqué le Valais, la Suisse et le monde de l’hydroélectricité», estime Amédée Murisier, président de la société.
Corollaire: la direction a décidé de mettre les petits plats dans les grands, afin de marquer ses trois quarts de siècle. Un livre écrit par l’historienne et archiviste Brigitte Kalbermatten vient de sortir de presse. Son angle: l'histoire de la société.
Le projet du Gornerli
De mai à décembre, une exposition itinérante sera visible, à tour de rôle, dans les 20 communes concédantes (qui ont accordé des droits d'eau) et les communes sites (Nendaz et Val de Bagnes). Une seconde expo, sous forme d'une ligne du temps, sera installée, sur le sommet du barrage, de juin à octobre. Annuellement, ce sont 100'000 personnes qui rejoignent le barrage durant l'été ou une partie de l'automne.
En marge de ces festivités, la société travaille à un projet de retenue d'eau au Gornerli, au-dessus de Zermatt. Cette structure de 80 mètres de haut doit permettre d'augmenter la production d'électricité en hiver dans un volume de 650 GWH. Ce projet hydroélectrique est le plus important parmi les seize qui ont été validés par la Table ronde de la Confédération. «On regarde l'avenir avec confiance», a ainsi conclu Amédée Murisier.