«La SSR ne doit pas concurrencer les médias privés avec de l'argent public. Je veux que cette distorsion de la concurrence n'ait pas lieu», a martelé le président de TX Group à l'occasion de la traditionnelle «ronde des éléphants». Il était interrogé sur sa décision de ne pas signer l'entente entre les éditeurs alémaniques et la SSR, annoncée le même jour sur les bords du lac des Quatre-Cantons.

Le fait qu'un accord soit nécessaire avec la SSR montre bien que cette dernière représente effectivement un problème, selon lui. Pour Pietro Supino, l'accord ne va pas assez loin. Il souhaiterait par exemple que la longueur des textes sur les plateformes de la SSR soit limitée à 250 signes, au lieu de 2400. Cette limite fixée dans l'accord est supérieure à la longueur moyenne des articles de «20 Minuten», le titre gratuit du TX Group, a-t-il fait valoir.

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CH Media «pas super happy»

Autre groupe très critique à l'égard de la SSR, et qui a «flirté» avec l'initiative «200 francs, ça suffit», CH Media a approuvé l'accord avec SSR. «C'est un gros pas dans la bonne direction. Je dirais que 51% du chemin est fait», a déclaré le directeur général du groupe familial, Michael Wanner. «Le résultat n'est pas parfait, c'est le fruit d'une négociation», a-t-il dit, avouant lui aussi n'être pas «super happy» des concessions de la SSR en ligne.

Le patron de Ringier Marc Walder a donné raison à son homologue de la SSR Susanne Wille, qui a parlé d'une «belle journée» pour les médias suisses. «Personne ne gagnerait avec une SSR affaiblie», a-t-il estimé.

Le CEO de la NZZ Felix Graf s'est inquiété pour sa part de la perte de confiance dans le public à l'égard des médias. L'un des grands problèmes pour la presse reste l'aspiration du gâteau publicitaire par les géants d'internet. La question est: comment ramener cet argent, qui manque au journalisme dans le pays, a-t-il résumé.