Le produit intérieur brut (PIB) réel de la Suisse devrait augmenter de 1,1% en 2025, estime economiesuisse dans un communiqué publié mardi. Selon l'organisation faîtière des entreprises suisses, la croissance sera également inférieure à son potentiel en 2026, à 1,4%.
La politique douanière erratique des États-Unis perturbe gravement les marchés mondiaux. Cette incertitude affecte tous les pays exportateurs et a un impact direct sur la situation des commandes des entreprises suisses, entraînant parfois une chute spectaculaire de leur carnet de commandes.
Les chiffres d'affaires actuels du premier trimestre 2025, «étonnamment bons» selon economiesuisse, masquent l'ampleur du ralentissement actuel de la demande. Cette reprise sera suivie d'un ralentissement significatif, qui se fera plus clairement sentir au cours de l'année.
L'industrie des machines et l'horlogerie, par exemple, prévoient une baisse de leurs ventes. Dans les secteurs du textile, de la chimie et de l'alimentation, les perspectives sont mitigées. Les marchés des services évoluent de manière plus stable.
Sur le marché de l'emploi, la situation devrait se dégrader légèrement et le taux de chômage devrait atteindre 3,0% en 2025 et 3,1% en 2026. Le nombre de personnes au chômage partiel devrait augmenter significativement.
L'inflation s'établira en moyenne à 0,3% en 2025 et à 0,8% en 2026, prévoit economiesuisse. Les taux d'intérêt à court terme tomberont à zéro. La faîtière suppose néanmoins que la Banque nationale suisse (BNS) s'abstiendra de recourir à des taux d'intérêt négatifs aussi longtemps que possible, car ceux-ci ont également des effets de distorsion. L'inflation pourrait également glisser temporairement légèrement en territoire négatif sans que cela n'entraîne de désavantages économiques majeurs, selon la faîtière.