L'indicateur, au plus bas depuis le chiffre de 1,7% atteint en septembre, ouvre la voie à une nouvelle baisse des taux de la BCE dès jeudi, voire à une nouvelle baisse au-delà.

L'accalmie des prix est un peu plus marquée que prévu. Les analystes de Factset s'attendaient en moyenne à une inflation à 2% en mai en glissement annuel dans les 20 pays partageant la monnaie unique.

Autre bonne nouvelle, l'inflation sous-jacente - corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation - qui fait référence pour les experts - a elle aussi nettement ralenti à 2,3% en glissement annuel, après 2,7% en avril, selon l'office européen des statistiques.

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C'est, là aussi, mieux que le consensus de Factset qui prévoyait 2,5%.

Cette embellie provient des services où la hausse des prix à la consommation s'est fortement calmée, à 3,2% sur un an en mai, contre 4% le mois précédent.

Or, l'inflation dans ce secteur à fort contenu de main-d'oeuvre est très surveillée par la BCE car elle est corrélée à l'évolution des salaires. L'institution monétaire redoute un cercle vicieux entre flambée des salaires et des prix qui rende plus difficile la lutte contre l'inflation.

Les données de mai sont donc de nature à la rassurer.

Les prix ont progressé de 0,6% en mai dans les biens industriels et ont baissé de 3,6% dans l'énergie, deux chiffres inchangés par rapport au mois précédent.

En revanche, la hausse des tarifs de l'alimentation s'est accélérée à 3,3% (+0,3 point par rapport à avril).

Pour Jack Allen-Reynolds de Capital Economics Économiste, une baisse du principal taux directeur de la BCE à 2% lors de sa prochaine réunion jeudi «apparaissait déjà presque certaine» avant la publication d'Eurostat. «Cependant, les données d'inflation de mai renforcent la probabilité d'une nouvelle baisse lors de la réunion suivante en juillet», estime-t-il.