Après deux ans de discussions, il a été voté au terme des deux semaines de la Conférence internationale du travail par 406 voix, contre 12 oppositions et 13 abstentions. Il faudra au moins deux ratifications parmi les 187 membres pour qu'il entre en vigueur.

«Un moment historique», alors que «le monde est confronté à un avenir de pandémies», a affirmé à la presse une sous-directrice générale de l'OIT, Mia Seppo. La Convention et les recommandations qui l'accompagnent, votée elles par 390 voix contre 20 oppositions et 21 abstentions, ont été validées «non seulement à un moment adapté mais elles sont indispensables», a-t-elle aussi dit.

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Les employeurs devront garantir «raisonnablement» une prévention et une protection pour que l'exposition aux dangers biologiques soit menée sans menace pour la sécurité et la santé. Des évaluations devront être établies avec les travailleurs et leurs représentants. Des équipements de protection adaptés devront être offerts aux employés.

Le groupe des employeurs s'est toutefois dit «inquiet» de certaines recommandations qui accompagnent la Convention. Il a déploré un manque de «flexibilité» dans les discussions.

Droit de se retirer donné aux travailleurs

De leur côté, les travailleurs devront être consultés à toutes les étapes du dispositif, de la prévention aux investigations en cas de problèmes. Ils pourront faire valoir un droit à se retirer de leur activité si leur santé est menacée.

Leur groupe a salué le premier instrument international, établi après la pandémie, à aborder la question des dangers biologiques au travail. Il a ajouté que le changement climatique va exposer davantage les employés à ceux-ci. La Convention protégera davantage les personnes les plus vulnérables. Elle va «améliorer la sécurité et la santé de millions de travailleurs dans le monde», ajoute l'un de ses représentants.

Parmi les autres discussions à la Conférence internationale du travail, la Palestine aura obtenu davantage de droits dans les réunions de l'organisation. Un financement stable de l'institution a aussi été validé.

Les milliers de délégués ont décidé qu'une Convention et des recommandations sur l'économie des plateformes numériques devraient être établies. Des «tensions significatives» ont été observées, a admis une sous-directrice générale de l'OIT, Manuela Tomei. Les discussions vont se poursuivre l'année prochaine lors de la Conférence internationale.