Malgré un surplus de charges de 141,6 millions de francs brut liés aux intempéries de juin et juillet 2024 et 11 millions de francs de dépenses extraordinaires en lien avec l'asile, les comptes de l'Etat du Valais ont pu compter sur une augmentation des recettes fiscales de l'ordre de 179,5 millions de francs brut, malgré la mise en oeuvre de la première étape de la réforme fiscale.
Les impôts des personnes physiques ont augmenté de 11% et ceux des personnes morales de 20% en un an. Au total, le bénéfice net de l'Etat du Valais se monte à 0,4 million de francs pour 2024. Le Canton n'a pas touché d'argent de la Banque nationale suisse (BNS), l'an dernier, en l'absence de bénéfice.
Une réforme doublement gagnante
«La première étape de la réforme fiscale n'a pas fragilisé l'Etat. Elle ne l'a pas privé de ses moyens. Elle a en outre permis de soulager la facture fiscale de nos contribuables», s'est réjouie Sonia Tauss-Cornut. La cheffe du groupe PLR a une nouvelle fois plaidé pour une meilleure estimation des recettes fiscales.
L'an dernier, les coûts ont le plus augmenté dans les domaines de la prévention sociale, de la santé, de la protection de l'environnement et de l'aménagement du territoire.
Vers une baisse des impôts?
En 2024, les investissements bruts ont atteint 533 millions de francs, contre 557,8 millions en 2023. Près de 78 millions de francs ont été dédiés aux routes nationales et 82 millions aux routes cantonales. Pour cause de procédures en cours et/ou de décalage dans le temps de certains travaux, 116 millions de francs d'investissements prévus n'ont pas été réalisés.
«Les comptes sont bons, malgré que le fait que le Canton n'ait pas bénéficié d'une part du bénéfice de la BNS», a résumé le chef du groupe du Centre du Haut-Valais, Aron Pfammatter. Celui-ci est revenu sur son idée d'une future baisse des impôts pour les personnes morales. Un avis partagé par Christian Gasser (UDC du Haut-Valais).
Sauver le système de santé suisse
Le cheffe de groupe PS, Sarah Constantin a souhaité «que des solutions puissent être trouvées au niveau fédéral en matière de primes maladies et des coûts hospitaliers. Les élus fédéraux doivent prendre leurs responsabilités et sauver le système de santé suisse de la faillite.»
Chef du groupe des Vert-e-s, Emmanuel Revaz a mis en exergue les conséquences de plus en plus importantes des intempéries. «Nous sommes entrés dans une nouvelle dimension», a-t-il lâché. En ce sens, «prévention et proaction valent mieux et coûtent moins cher que guérison et réaction.»
Nathan Bender (Le Centre du Valais romand) a, lui, demandé d'aller de l'avant avec le projet de correction du Rhône, «pour protéger la population». Enfin, Grégory Logean, le chef du groupe de l'UDC du Valais romand a plaidé pour davantage de moyens pour les routes, les dangers naturels et les forêts de protection.