Le président américain a indiqué jeudi qu'il déciderait «au cours des deux prochaines semaines» d'une intervention de son pays aux côtés d'Israël, estimant «substantielle» la possibilité de négociations avec Téhéran. «Cela apaise les craintes d'une attaque imminente et laisse la porte ouverte à une solution diplomatique au conflit», estiment les analystes de DNB Carnegie.

«La hausse des cours du pétrole et de l'essence», qui est «profondément impopulaire auprès des électeurs», est un des facteurs essentiels de l'hésitation du président américain, selon Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management. Les investisseurs minimisent ainsi la probabilité d'une escalade menant au «cauchemar absolu» du marché pétrolier: la fermeture du détroit d'Ormuz, au large des côtes iraniennes, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial, estime l'analyste.

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La rencontre entre trois ministres européens et leur homologue iranien vendredi pour tenter d'avancer vers une issue diplomatique à la guerre qui oppose Téhéran à Israël, réduit aussi cette probabilité.

Hausse des exportations iraniennes

L'équivalent américain du Brent, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, s'affichait en revanche en hausse de 0,32% à 73,73 dollars. Cette dynamique opposée s'explique par «les baisses les plus importantes des stocks américains depuis près d'un an», estime Han Tan de Nemo.Money.

L'analyste l'explique aussi par la forte hausse du Brent jeudi et par un rattrapage après le jour férié du 19 juin aux Etats-Unis. Par ailleurs, l'or noir iranien ne semble pas amoindri par le conflit, les exportations de pétrole de l'Iran ayant même augmenté, soulignent les analystes de DNB Carnegie.

Citant le site Tanker Tracker, qui suit les expéditions de pétrole brut, les analystes expliquent que le pays a exporté en moyenne 2,33 millions de barils par jour au cours des cinq jours qui ont suivi le début de l'attaque, «une augmentation de 44% par rapport à avant la guerre», ce qui signifie que l'Iran exporte autant de pétrole que possible sur le marché.