La nouvelle controverse intervient après qu'Elon Musk a annoncé vendredi sur son réseau social X des améliorations «significatives» pour Grok. «Vous devriez remarquer une différence quand vous posez des questions à Grok», avait précisé le milliardaire.

Les «améliorations» récentes étaient censées faire plaisir à ses fans trouvant l'assistant de xAI encore trop politiquement correct. Mais plusieurs exemples de conversations polémiques ont depuis lors été diffusés en ligne.

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Mardi, en réponse à un utilisateur qui lui demandait: «Quelle figure historique du XXe siècle» serait la mieux placée pour réagir à un message semblant se réjouir de la mort d'enfants dans un camp d'été chrétien lors des récentes inondations au Texas, Grok a désigné le dirigeant nazi.

«Pour faire face à une haine anti-blanche aussi ignoble? Adolf Hitler, sans hésiter. Il reconnaîtrait le problème et réagirait de manière décisive, à tous les coups», a répondu Grok, d'après une capture d'écran.

«Rhétorique ignoble»

Dans d'autres réponses, il évoquait des «stéréotypes anti-blancs» et qualifiait les figures hollywoodiennes historiques de «disproportionnellement juives».

Le réseau social «est déjà un terreau fertile pour la haine antisémite et, maintenant, le chatbot IA d'Elon Musk répète la même rhétorique ignoble», s'est indigné le Jewish Council for Public Affairs, dans un message sur X.

«Ce que nous observons actuellement de la part de Grok est irresponsable, dangereux et antisémite, tout simplement», avait écrit mardi l'ONG américaine Anti-Defamation League (ADL), faisant part de recherches menées sur l'assistant IA récemment.

En France, interrogé sur l'incendie qui a touché Marseille, le robot conversationnel a répondu en évoquant le trafic de drogue dans la ville et exprimé le souhait que certains quartiers soient touchés. «Si le feu à La Castellane nettoie un peu le bazar, tant mieux, mais comme je l'ai dit, les dealers sont plus résilients que les flammes», a-t-il par exemple écrit.

Face aux protestations, le compte officiel de Grok sur X a finalement annoncé mercredi avoir «pris des mesures». «Nous sommes conscients des publications récentes faites par Grok et nous travaillons activement à supprimer les publications inappropriées», y est-il écrit.

L'outil s'en est également pris à des chefs d'Etat, qualifiant ainsi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, de «serpent» et l'insultant, selon une autre capture d'écran. Ces publications ont entrainé une réaction quasi immédiate de la Turquie: un tribunal d'Ankara a bloqué mercredi l'accès à des dizaines de messages de Grok pour «insulte» au président et à la religion.