Le plan dévoilé vendredi, qui doit être validé par l'autorité britannique de l'aviation civile (CAA), «améliorera le niveau de service, augmentera la fiabilité» et «créera de nouveaux salons, boutiques et restaurants», fait valoir Heathrow dans un communiqué. Il s'ajoute à 2,3 milliards d'investissements annoncés l'an dernier.

Les actionnaires comptent injecter 2 milliards, mais le reste doit être financé par une hausse substantielle d'une redevance facturée aux transporteurs (qui se répercute généralement sur le prix des billets).

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Heathrow devra donc obtenir le feu vert de la CAA, qui a au contraire imposé ces dernières années des baisses de tarifs à la plateforme, et convaincre des compagnies aériennes, vent debout contre les tarifs jugés excessifs de l'aéroport.

L'actionnaire principal de Heathrow Airport Holdings est le français Ardian (qui détient 22,6% mais a annoncé en février un accord pour monter à 32,6%), suivi de l'Autorité d'investissement du Qatar (20%), et du fonds public saoudien PIF (15%).

Le hub londonien espère que son plan lui permettra d'augmenter de 10 millions par an le nombre de passager transitant par ses terminaux, soit une hausse de 12%.

L'aéroport ouvert en 1946 a par ailleurs obtenu en janvier le feu vert du gouvernement britannique pour la construction d'une troisième piste, après des années de recours intentés par des riverains.

Celle-ci devrait être achevée d'ici 2035, selon les projections actuelles - mais son financement, qui pourrait totaliser plusieurs dizaines de milliards de livres, n'est pas encore bouclé.