Sous la pluie et en compagnie de son fils Eric, le président américain a frappé ses premiers coups sur le green du luxueux complexe appartenant à l'entreprise familiale, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'arrivée du président américain vendredi soir à Turnberry a transformé cette région pittoresque et habituellement calme du sud-ouest de l'Écosse en une véritable forteresse, avec des routes fermées et de nombreux points de contrôle installés par la police.

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Des policiers et des militaires patrouillaient samedi matin sur ce parcours de golf qui a accueilli quatre Opens britanniques masculins, ainsi que sur les plages de sable et les dunes herbeuses qui le bordent.

Les joueurs ont été fouillés peu avant que Donald Trump ne fasse son apparition sur le green.

Polémique

Le président a atterri à l'aéroport voisin de Prestwick vendredi soir. Donald Trump a clamé à plusieurs occasions son amour pour l'Ecosse, où sa mère est née et a grandi, mais sa politique et les investissements locaux de son groupe familial ont suscité la polémique.

A Turnberry, sa visite de cinq jours divise. «Beaucoup de personnes ne font pas confiance à Trump et je suis comme elles. Je pense que c'est un mégalomane», s'est insurgé Graham Hodgson, retraité, rencontré par l'AFP. «Il fait beaucoup de mal dans le monde avec ses droits de douanes», ajoute-t-il.

«Pas un homme politique»

Mais à l'aéroport de Prestwick vendredi soir, les partisans du septuagénaire se faisaient aussi entendre.

Un garçon portait une pancarte sur laquelle était écrit «Bienvenue Trump», tandis qu'un homme agitait un grand drapeau bleu affichant le slogan «Make America Great Again».

«Ce qu'il y a de mieux avec Trump c'est qu'il n'est pas un homme politique (...) et je pense qu'il défend avant tout les intérêts de son pays», affirme Lee McLean, 46 ans, qui est venu de la ville voisine de Kilmarncock.

Selon lui, c'est ce que devraient faire tous les responsables politiques «avant de s'intéresser à ce qui se passe à l'étranger».

Manifestations prévues

Pour la police écossaise, la venue de Trump a déclenché une opération de sécurité d'ampleur, pour laquelle elle a obtenu les renforts d'autres forces de police du pays.

Le groupe Stop Trump Coalition a annoncé des manifestations samedi près du consulat américain dans la capitale écossaise Edimbourg, ainsi qu'à Aberdeen, où le président américain doit se rendre, pour visiter son deuxième complexe de golf.

La police se prépare également en cas de rassemblements à Turnberry même, où Trump doit passer la journée.

Rencontre avec von der Leyen

«Je suis en Ecosse maintenant. Beaucoup de réunions prévues!!!», a annoncé le président américain peu après son arrivée sur son réseau Truth Social.

Dimanche, il doit rencontrer la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour des discussions sur l'accord commercial qu'espère conclure l'UE pour éviter des droits de douane massifs.

Il doit aussi s'entretenir lundi avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Trump prévoit «une célébration»

A sa descente d'avion, l'ancien promoteur immobilier a affirmé que l'heure serait à la «célébration» en matière de commerce après l'accord conclu en juin avec le Royaume-Uni prévoyant des droits de douane réduits pour des produits britanniques.

Le dirigeant britannique espère toutefois toujours obtenir des droits réduits durables sur l'acier et l'aluminium.

A son arrivée, Donald Trump a également évoqué l'immigration en Europe, appelant les pays européens «à se ressaisir» et à «mettre un terme à cette horrible invasion».