La marge opérationnelle, longtemps promise «à deux chiffres» par Carlos Tavares, a chuté à 0,7% du chiffre d'affaires au premier semestre, mais devrait légèrement rebondir au deuxième, a indiqué Stellantis.

Les nouveaux droits de douane mis en place par Donald Trump devraient cependant coûter environ 1,5 milliard d'euros sur l'année au groupe franco-italo-américain, qui produit au Mexique près d'un quart de ses voitures vendues aux Etats-Unis.

Ces résultats laissent une large marge d'amélioration à Antonio Filosa, qui a pris la tête de Stellantis fin juin, six mois après l'éviction de Carlos Tavares, notamment à cause de difficultés en Amérique du Nord.

«Corriger ce qui ne va pas»

Stellantis a fait place nette depuis le départ de M. Tavares en abandonnant pour deux milliards d'euros de programmes considérés peu rentables, dont ses activités dans l'hydrogène.

«Mes premières semaines en tant que directeur général ont réaffirmé ma forte conviction que nous allons corriger ce qui ne va pas chez Stellantis», a affirmé Antonio Filosa, «en capitalisant sur tout ce qui va bien chez Stellantis - en commençant par la force, l'énergie et les idées de nos équipes, combinées aux excellents nouveaux produits que nous lançons maintenant sur le marché».

«L'année 2025 est difficile, mais elle est aussi placée sous le signe d'une amélioration progressive», a-t-il poursuivi.

Sur les six premiers mois de l'année, Stellantis a réalisé un chiffre d'affaires de 74,3 milliards d'euros, soit dix milliards de moins (-13%) qu'au premier semestre 2024.

Après avoir vu ses parts de marché s'effondrer ces derniers mois, le groupe a commencé à remonter la pente et devrait encore «s'améliorer» au second semestre, selon Stellantis. Ses marques ont livré 6% de véhicules en moins au deuxième trimestre 2025, à 1,45 million de véhicules, après un repli de 9% au premier trimestre.