Dans l'émission Heute Morgen de la radio alémanique SRF, la présidente de la Confédération a déclaré mercredi qu'«en règle générale, la décision finale n’est jamais complètement définitive. On peut toujours continuer à négocier».
Mais pour l'instant, on ne peut rien faire d'autre que d'attendre. La décision est maintenant «dans les mains des Etats-Unis, dans les mains du président américain (Donald Trump), et c'est à lui de décider», a-t-elle relevé dans une interview diffusée mardi soir par la RTS.
«J'espère déjà que nous trouverons une solution ensemble», a déclaré la ministre des finances, en reconnaissant que la Suisse est un petit pays. «Nous avons une certaine puissance économique, mais pas politique. Il faut l'avouer et il faut faire avec», a-t-elle dit.
Entretien «très important»
Karin Keller-Sutter avait eu des discussions avec Donald Trump au mois d'avril. Selon elle, cet entretien a été «très important: d'une part, ça nous a ouvert les portes pour que Guy Parmelin et moi-même puissions rencontrer le ministre des Finances américain, et, d'autre part, pour que les négociations aboutissent.»
La Suisse est menacée par des droits de douane américains de 31% à partir du 1er août. Actuellement, un droit de douane supplémentaire général de dix pour cent est en vigueur. Berne et Washington ont pu se mettre d'accord sur une déclaration d'intention, que le Conseil fédéral a approuvée, a annoncé en début de semaine un porte-parole du Département fédéral de l'économie.
Le Conseil fédéral communiquera activement dès qu'il disposera d'une autorisation des Etats-Unis ou qu'il y aura d'autres développements importants pour le public.