Ces éléments lui ont permis de finir largement dans le vert un trimestre pourtant marqué par les tensions géopolitiques, qu'il s'agisse des perturbations des dessertes vers le Moyen-Orient en juin en raison du conflit entre Iran et Israël et des bombardements américains dans la région ou encore des incertitudes persistantes autour des droits de douane américains.
Les trois mois allant d'avril à juin ont également été affectés par des charges financières diverses.
Le groupe aérien franco-néerlandais a notamment dû faire face à une forte hausse des taxes à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol, son hub au Pays-Bas, et à l'entrée en vigueur le 1er mars en France de la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA) «dont l'effet attendu sur le résultat d'exploitation annuel est estimé entre 90 et 170 millions d'euros», précise Air France-KLM dans son communiqué publié jeudi.
Malgré tout, sur la période avril-juin, Air France-KLM a dégagé un bénéfice net de 649 millions d'euros (603,2 millions de francs) - contre 165 millions d'euros sur la même période un an plus tôt - et a vu son chiffre d'affaires progresser de 6,2% par rapport au printemps 2024, à 8,4 milliards d'euros.
Dynamisme de la demande
Au deuxième trimestre, au-delà de l'impact positif de la baisse des prix des carburants - qui a allégé la facture de près de 200 millions d'euros par rapport au deuxième trimestre 2024 - le groupe a bénéficié du dynamisme de la demande.
Au total, il a transporté 27,3 millions de passagers sur la période, soit 5,9% de plus qu'au printemps de l'année précédente, avec une demande notamment soutenue en «premium».
«Air France-KLM a réalisé un deuxième trimestre solide, avec une croissance du chiffre d'affaires et une amélioration des marges», s'est félicité le directeur général du groupe, Benjamin Smith, cité dans un communiqué.
«Bien que l'environnement externe reste complexe, Air France-KLM continue de faire preuve de résilience et est bien positionné pour atteindre ses objectifs», ajoute-t-il.
Au-delà de ses perspectives financières, le groupe a confirmé ses ambitions dans la consolidation en cours du secteur aérien en Europe, toujours désireux de se renforcer à travers le monde via «des partenariats clés et des coentreprises dans des zones stratégiques», souligne M. Smith.
C'est dans cette optique que s'inscrit la volonté d'Air France-KLM de porter sa participation dans la compagnie scandinave SAS - dont il est actionnaire depuis 2024 - de 19,9% actuellement à 60,5%, comme annoncé au début du mois.
Le groupe franco-néerlandais est également intéressé par l'ouverture du capital de la compagnie TAP Air Portugal, dont le gouvernement portugais souhaite se désengager.