La faîtière souligne, dans une prise de position obtenue par l'agence AWP, avoir pris note des droits de douane de 39% à l'entrée du territoire américain et également de la «clarification» venant du Service des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis «concernant le code de classification» des lingots de 1 kg et de 100 onces, qui n'est pas inclus dans la liste d'exclusion tarifaire réciproque«. L'or ne ferait donc pas partie de cette »annexe II« qui regroupe les produits exemptés de surtaxes.
Cela s'applique à la Suisse mais aussi aux lingots en provenance de n'importe quel pays, ajoute l'association professionnelle. Celle-ci »craint« que cette disposition »spécifique affecte le flux international d'or physique«.
Christoph Wild, président de l'ASFCMP cité dans le document, explique que »nous sommes particulièrement préoccupés par les implications des droits de douane sur l'industrie de l'or et l'échange physique d'or avec les Etats-Unis, un partenaire historique de la Suisse.
L'organisation dit reconnaître «l'impact à court-terme de l'or sur la balance commerciale au début de l'année 2025, qui était une situation exceptionnelle créée par la réaction des marchés US à l'incertitude autour des droits de douane à venir et la situation géopolitique mondiale». Le fait que la situation «se soit complètement inversée en avril illustre parfaitement ce point.»
La faîtière précise que l'imposition de taxes sur l'or «rend son exportation vers les Etats-Unis économiquement non viable, éliminant ainsi tout déficit commercial futur lié» aux exportations de ce métal précieux.
L'ASFCMP dit rester engagée dans un «dialogue constructif et orienté vers des solutions» avec les autorités américaines et les partenaires internationaux «afin d'assurer un environnement commercial équitable, pratique et prévisible» pour toutes les parties.
Elle discute aussi avec les autorités suisses, la London Bullion Market Association (LBMA), le World Gold Council (WGC) et des entités américaines clés, tout en rappelant que le secteur «ne dépend pas» que du seul «important» marché étatsunien.