La commande de Lufthansa porte sur une centaine d'appareils Boeing, d'une valeur catalogue de 21 milliards de francs, qui doivent être livrés au cours des sept prochaines années. Ils ne seraient pas achetés à Malte ou en Irlande, mais via la Suisse, rapporte la publication mercredi.
Cette mesure pourrait contribuer à réduire le déficit commercial entre les États-Unis et la Suisse (48 milliards de francs au premier semestre, livraisons d'or comprises). Lufthansa avait déjà envisagé cette mesure auparavant afin de contourner d'éventuels droits de douane de rétorsion de l'Union Européenne.
De son côté, Swiss n'a pas souhaité commenter, soulignant toutefois que le directeur général de la compagnie, Jens Fehlinger a accompagné une délégation suisse aux États-Unis. «L'objectif de ce voyage était de mener des discussions au niveau politique afin d'améliorer le cadre politique douanier, les négociations précédentes n'ayant pas abouti aux progrès escomptés pour la Suisse.»
«Les discussions ont notamment porté sur les conditions-cadres pour l'importation d'avions et les options possibles pour le groupe Lufthansa, pour Swiss, ainsi que pour les États-Unis et les entreprises américaines. Les déclarations sur le contenu de ces réflexions et sur les négociations elles-mêmes sont réservées aux autorités gouvernementales compétentes», déclare un porte-parole.
Interrogée par AWP, Lufthansa ne développe pas non plus l'information, mais dit être «de manière générale, clairement intéressé par la réussite économique à long terme de Swiss. Les achats de flotte sont effectués par le groupe Lufthansa en étroite collaboration avec les compagnies aériennes.»
Sollicité par le journal, l'Office fédéral de l'économie et de l'énergie (SECO) s'est refusé à tout commentaire.