La croissance était attendue en hausse de 0,1% sur le trimestre, selon un consensus d'analystes interrogés par Bloomberg.
Ces chiffres «sont positifs, avec un bon début d'année et une croissance qui se poursuit au deuxième trimestre. Mais il reste encore à faire», a réagi la ministre des Finances Rachel Reeves dans un communiqué.
L'économie britannique a été affectée sur le trimestre par l'entrée en vigueur des hausses d'impôts annoncées à l'automne 2024 par le gouvernement travailliste, en particulier des cotisations patronales.
Mais aussi par les droits de douane de Donald Trump --même si le Royaume-Uni a conclu un accord avec les Etats-Unis réduisant les taxes américaines à 10% sur la plupart des produits.
Pour Lindsay James, de Quilter Investors, les chiffres du jour «montrent que la croissance encourageante observée au premier trimestre relevait en partie de l'illusion et a peu de chances de se reproduire à court terme».
Pour elle, «le Royaume-Uni semble revenu à son point de départ: une croissance anémique, sans réel signe d'amélioration», encore illustrée mardi par des données montrant un ralentissement du marché du travail.
Les difficultés budgétaires du gouvernement, qui pourrait être contraint d'annoncer de nouvelles hausses d'impôts à l'automne, viennent encore assombrir le tableau.
«La tendance de fond reste fragile», abonde Richard Flax, analyste chez Moneyfarm. «Pour les décideurs, le dilemme reste entier: agir trop tôt pour soutenir la croissance au risque de relancer l'inflation ou rester inactif et risquer un ralentissement plus marqué.»