Le ministère américain de la Justice a déclaré que plus de 4,5 milliards de dollars (3,6 milliards de francs) avaient été détournés du 1MDB entre 2009 et 2015 par des hauts responsables du fonds et leurs associés.
En 2021, 1MDB a poursuivi en justice des filiales de JPMorgan, Deutsche Bank et Coutts afin de récupérer les pertes colossales subies par ce véhicule d'investissement frappé par le scandale, invoquant «négligence, rupture de contrat, complot en vue de frauder/porter préjudice et/ou assistance malhonnête».
Selon des documents judiciaires, il a poursuivi JPMorgan (Suisse) pour 800 millions de dollars.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) indique vendredi avoir condamné la banque J.P. Morgan (Suisse) à une amende de 3 millions de francs, en lien avec le détournement d'actifs du fonds souverain malaisien 1Malaysia Development Berhad (1MDB). Les sorties de fonds ont totalisé environ 174 millions de francs.
La banque américaine a assuré dans un communiqué que «depuis lors, nous avons renforcé nos contrôles, gagnant ainsi la confiance des régulateurs en Suisse et au-delà. Nous sommes heureux que ces questions soient résolues».
JPMorgan et la Malaisie ont déclaré dans un communiqué commun que le géant bancaire américain verserait cette somme au compte fiduciaire de recouvrement des actifs de ce pays d'Asie du Sud-Est, «sans reconnaître sa responsabilité».
«L'accord de règlement résout toutes les réclamations existantes et potentielles et engage les deux parties à ne pas intenter de poursuites ou de litiges futurs liés à 1MDB», indique le communiqué publié vendredi par le ministère des Finances malaisien.
Chaque partie, ont-ils déclaré, retirera également tous les recours en instance liés au procès précédemment intenté par 1MDB contre JPMorgan (Suisse) devant la Haute Cour de Malaisie.
Le fonds, créé en 2009 alors que le Premier ministre de l'époque, Najib Razak, s'était lancé dans la modernisation de la Malaisie, s'est rapidement retrouvé impliqué dans des allégations de corruption, ce qui a donné lieu à une série d'enquêtes, notamment en Suisse, à Singapour et aux États-Unis.
Le tollé suscité par ce fiasco a poussé les électeurs à évincer Najib et le parti United Malays National Organisation, au pouvoir depuis longtemps, lors des élections de 2018.
L'ancien Premier ministre cherche actuellement à faire convertir sa peine de prison en assignation à résidence.