La descente aux enfers de l'ex-numéro un de l'immobilier en Chine, criblé de dette et condamné pour fraude, alimente ces dernières années la défiance dans un secteur longtemps très lucratif mais désormais boudé, sur fond de ralentissement économique et de logements inachevés.

Son expulsion de la place financière chinoise a pris effet lundi après avoir été décidée début août par le comité de cotation de la Bourse de Hong Kong. La société, déjà suspendue de la cote, n'avait en effet pas réussi à remplir les conditions imposées pour revenir sur le marché en raison de son endettement.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Selon un rapport d'étape des liquidateurs Edward Middleton et Tiffany Wong début août, la dette d'Evergrande était supérieure aux 27,5 milliards de dollars précédemment estimés.

Le promoteur valait plus de 50 milliards de dollars à son apogée et a contribué à la croissance économique rapide du pays au cours des dernières décennies

Mais il a fait défaut en 2021, devenant ainsi emblématique de la crise au long cours du marché immobilier chinois.

Un tribunal de Hong Kong a émis une ordonnance de liquidation judiciaire contre Evergrande en janvier 2024, jugeant que la société n'avait pas présenté de plan de remboursement de sa dette satisfaisant ses créanciers.

La cotation des actions à la Bourse de Hong Kong avait alors été suspendue.

Les liquidateurs ont pris des mesures pour récupérer les investissements des créanciers, notamment en intentant une action en justice contre PwC et sa branche chinoise continentale pour leur rôle dans l'audit du promoteur criblé de dettes.

L'immobilier a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB de la Chine et constituait un important vivier d'emplois.

Mais ce secteur-clé est désormais sous pression, avec des prix en chute qui dissuadent les Chinois d'investir dans la pierre.