«L'indépendance de la Fed est essentielle (...). Il y a des choses en ce moment qui rendent inquiets les gens, mais je pense toujours que nous avons une Fed indépendante», a déclaré Christopher Waller sur la chaîne américaine CNBC.
Nommé gouverneur par Donald Trump sous son premier mandat, M. Waller est considéré comme un prétendant sérieux au poste de président de la banque centrale, quand le mandat de Jerome Powell prendra fin au printemps.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump multiplie les pressions sur la Fed qu'il exhorte à baisser les taux d'intérêt et à soutenir sa politique économique.
Il tente désormais de révoquer une collègue de M. Waller, Lisa Cook, accusée par le camp présidentiel d'avoir menti pour obtenir des emprunts immobiliers à des taux plus favorables. L'affaire est devant la justice.
Le départ de la responsable offrirait à M. Trump la possibilité de nommer une nouvelle personnalité partageant ses idées.
Nouvelle nomination
Le chef d'Etat a déjà désigné un de ses conseillers économiques, Stephen Miran, pour remplacer une autre gouverneure, Adriana Kugler, qui a démissionné. La nomination doit être confirmée par le Sénat.
«Les personnes nommées» travailleront «de manière non partisane», a considéré Christopher Waller sur CNBC.
«Donc je pense que quoi qu'il arrive, la Fed maintiendra son indépendance», a-t-il ajouté, tout en refusant de commenter l'affaire Cook.
Les responsables de la Réserve fédérale n'ont pas touché aux taux directeurs depuis décembre, de crainte que les droits de douane mis en place par Donald Trump ne fassent dérailler l'inflation.
Christopher Waller a fait entendre sa différence à partir de juin: il pense que le risque inflationniste est surévalué et plaide pour une baisse de taux rapide, arguant que le marché du travail est sur une mauvaise pente.
Il prend toutefois soin de montrer qu'il n'est pas totalement aligné avec l'exécutif américain.
«Je prévois un ralentissement de la croissance cette année, principalement en raison de l'impact des droits de douane», a-t-il affirmé mercredi, soulignant que «les droits de douane sont des taxes et que les taxes ne sont généralement pas favorables à la croissance».