L'opérateur Transport for London (TfL), qui gère le métro, avait prévenu qu'il y aurait peu ou aucun service entre lundi et jeudi sur l'ensemble des 11 lignes.
Lancée à l'appel du syndicat des transports RMT, cette grève concerne les conducteurs, agents de signalisation et de maintenance. Elle vise à réclamer de meilleurs salaires mais aussi une réduction du temps de travail.
Les bus et certaines lignes spécifiques, comme la récente Elizabeth Line, ne sont pas concernés.
«C'est vraiment pénible», raconte Lauren, 53 ans, une employée administrative dans la construction, qui dit n'avoir «aucune sympathie pour les conducteurs de train».
Elle est contrainte de se rendre à pied à son travail depuis la gare de London Bridge, dans le centre de Londres.
«Il faut que nous puissions travailler!», renchérit Amita, une employée du secteur public -- qui ne veut pas communiquer son patronyme. Après avoir pris son train de banlieue à Dartford, dans le Kent, elle doit marcher 45 minutes pour rejoindre son travail.
Aida, 17 ans, sera elle en retard pour son premier jour dans son nouveau lycée et craint même d'«être exclue de (sa) formation». «Donc c'est vraiment le bazar», euphémise-t-elle.
«Nous sommes profondément déçus que le RMT ait décidé de poursuivre cette action malgré notre offre de rémunération juste et raisonnable», a commenté Claire Mann, directrice des opérations de TfL dans une déclaration transmise à l'AFP.
Elle ajoute que TfL ne pourra «pas garantir la régularité du service au quotidien» durant la semaine.
Un porte-parole du RMT avait notamment expliqué la semaine passée à l'AFP que les employés du métro «ressentent la pression d'horaires de travail extrêmes, ce qui peut entraîner des problèmes de santé».
Il s'agit de la première grève aussi importante dans le métro, qui transporte jusqu'à cinq millions de passagers par jour, depuis celle mars 2023, lorsque le pays était en proie à une très forte inflation du fait de la guerre en Ukraine.
Les grévistes refusent notamment la proposition de hausse de 3,4% des salaires de la direction de TfL, et demandent une réduction des heures de travail hebdomadaires.