Depuis le début de l'année, le franc s'est apprécié de plus de 10% face au dollar américain. «Les droits de douane américains ont contribué à la dépréciation du dollar», a estimé mardi lors d'une conférence de presse en ligne Maxime Botteron, économiste d'UBS Global Wealth Management. Selon lui, si la confiance dans le dollar devait continuer à s'éroder, le franc suisse pourrait être encore plus recherché comme valeur refuge - «étant donné le manque d'alternatives crédibles» - avec des conséquences majeures pour l'économie suisse.

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Si le statut de «valeur refuge» du franc suisse permettrait de réduire les taux d'intérêt et les prix à la consommation, avec à la clé des économies de plusieurs milliards pour les entreprises et les consommateurs, il accroîtrait en revanche la pression sur les exportateurs, car les produits suisses deviendraient plus chers à l'étranger.

Selon UBS, les perspectives pour l'économie suisse sont moroses. Un ralentissement de la croissance est attendue au second semestre, dû à la baisse des exportations. Si les droits de douane restent au niveau actuel, la croissance du PIB sur quatre trimestres pourrait être inférieure d'environ 0,4%, selon l'étude de la grande banque. «Une récession est toutefois peu probable», a assuré M. Botteron.

Les économistes d'UBS tablent toujours une croissance du PIB de 1,3% en 2025 et de 0,9% en 2026, corrigée de l'effet des grands événements sportifs. L'inflation devrait pratiquement restée stable cette année (+0,2%), tandis qu'elle devrait légèrement progresser en 2026 (+0,5%). Le taux de chômage devrait augmenter, à 3,0% en 2025 et à 3,2% en 2026.