Quant au secteur pharmaceutique, également sous pression, il devrait bénéficier d'un règlement à part.

Annoncées par le président américain Donald Trump le 1er août et imposées six jours plus tard aux exportateurs helvétiques, ces taxes ont eu l'effet d'un coup de massue pour les entreprises suisses actives aux Etats-Unis. D'autant plus qu'elles sont largement supérieures aux 15% retenus pour l'Union européenne, dont les exportateurs se trouvent désormais avantagés par rapport à leurs homologues suisses.

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Après un premier voyage infructueux début août à Washington de la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter et du ministre de l'Economie Guy Parmelin, ce dernier s'est à nouveau rendu début septembre auprès des autorités américaines pour plaider la cause de la Suisse. Mais aucune nouvelle n'a filtré de cette rencontre, si ce n'est des discussions constructives.

Pour la majorité des économistes et des directeurs des investissements récemment réunis sous l'égide du Swiss Forum for Economic Dialogues (SFED), les droits de douane imposés à la Suisse devraient baisser d'ici la fin de l'année. «Ils devraient être inférieurs à 39%, mais pourraient ne pas atteindre les 15%» consentis à l'Union européenne, a ainsi estimé l'économiste en chef de Baloise Asset Management, Melanie Rama, lors de la réunion à laquelle a participé l'agence AWP.

Elections à mi-mandat aux USA

Une cour d'appel fédérale américaine a par ailleurs estimé fin août qu'une majeure partie des droits de douane imposés par M. Trump étaient illégaux. Le tribunal maintient toutefois ces tarifs douaniers en place le temps que l'affaire soit réglée par la Cour suprême.

Elément supplémentaire relevé par les experts, les élections de mi-mandat en 2026 s'annoncent serrées pour le locataire de la Maison Blanche, à la peine dans les sondages. De leur aveu, le président américain va être plus attentif aux marchés au fur à mesure que se rapprochera l'échéance électorale et pourrait bien lâcher du lest sur ce dossier.

Quant au secteur pharmaceutique, pour l'heure exempté de droits de douane mais sommé de baisser ses prix d'ici fin septembre, il devrait être en mesure de négocier un accord séparé, a estimé Mme Rama.

Les droits de douane dans la pharma «pourraient ne pas voir le jour», a estimé pour sa part Wolf von Rotberg. Selon le stratège en actions de la banque J. Safra Sarasin, Donald Trump a averti depuis des mois de l'entrée en vigueur de surtaxes importantes pour le secteur, sachant pourtant qu'il ne sera peut-être pas au final en mesure de les appliquer.