«La réduction des effectifs est prévue dans l'ensemble de l'entreprise (...) et devrait permettre de réaliser des économies annuelles totales d'environ 8 milliards de couronnes (1,07 milliard d'euros) d'ici la fin de 2026», écrit le groupe dans un communiqué. Pour la troisième fois depuis le début de l'année, il revoit à la baisse ses prévisions pour 2025 avec une marge opérationnelle désormais comprise entre 4% et 10% contre 10% et 16% annoncés précédemment.
«Nos marchés évoluent, en particulier dans le domaine de l'obésité, car ils sont devenus plus compétitifs et axés sur le consommateur, notre entreprise doit également évoluer», a justifié le nouveau directeur-général Mike Doustdar, cité dans le communiqué. «Cela signifie instaurer une culture davantage axée sur la performance, déployer nos ressources de manière toujours plus efficace et prioriser les investissements là où ils auront le plus d'impact - dans nos principaux domaines thérapeutiques», selon lui.
Depuis 2020, le laboratoire pharmaceutique embauchait à tout va, sa masse salariale étant passée de quelque 43'700 à 78'400 employés. En présentant les résultats semestriels du groupe début août, l'ancien patron Lars Fruergaard Jørgensen avait reconnu dans une interview à la télévision publique DR la nécessité «d'ajustements». Novo Nordisk avait dans la foukée confirmé le gel des embauches.
Sa domination dans les traitements analogues du GLP-1 (abréviation de glugaco-like peptide 1) qu'on trouve dans ses produits phares l'Ozempic et le Wegovy est mise à mal par les bons résultats de son concurrent Eli Lilly et les préparations pharmaceutiques personnalisées en officine aux Etats-Unis, qui avaient été autorisées un temps pour pallier les ruptures de stock.