Les résultats du cabinet gw&p, mandaté le 11 juillet pour réaliser une enquête indépendante par le conseil de banque de la BLKB, ont montré des problèmes de gouvernance, entraînant des risques en matière «de transparence, d'attribution des responsabilités et d'efficacité du contrôle», précise le communiqué.
Les experts constatent également que «les membres du conseil de banque (...) ont été davantage impliqués dans la transaction, que cela n'aurait été habituel dans le cadre d'une simple fonction de surveillance».
Par ailleurs, les fondements de la décision n'étaient ni complets, ni transparents, ni équilibrés, selon le rapport. Enfin, la situation financière a été «rendue publique trop tard, seulement le 3 juillet avec la publication du communiqué Ad hoc avec le correctif de valeur sur Radicant». Une publication plus précoce et le cas échéant, progressive, de la situation financière, aurait ainsi été préférable.
Début juillet, la BLKB avait annoncé passer dans ses comptes un nouveau correctif de valeur de 105,5 millions de francs sur sa participation dans Radicant, fraichement fusionnée avec Numarics et pour laquelle le franchissement du seuil de rentabilité se fait durablement attendre.
Départs tous azimuts
Ces difficultés avaient coûté leurs postes aux directeur général de la BLKB, John Häfelfinger, et au président du conseil de banque, Thomas Schneider, dont les départs avaient été annoncés début juillet. Début août, la BLKB a également annoncé le départ du directeur général de Radicant, Anton Stadelmann, au plus tard fin février 2026,
La BLKB détient une participation de près de deux tiers dans Radicant, dans le sillage de la fusion de cette dernière fin 2024 avec le fournisseur de services fiduciaires numériques Numarics. Depuis, Radicant a cédé son activité fiduciaire physique dans le cadre de sa restructuration.