C'est ce qui ressort d'une enquête menée par l'assureur Axa pour son baromètre des retraites 2025, publié mardi. Au total, 44% des 1200 personnes interrogées affirment préférer le versement de leur deuxième pilier sous la forme d'une rente mensuelle sûre, une fois à la retraite.

Pour près d'un tiers (31%), c'est la répartition rente et capital qui l'emporte. Et seul 16% des sondés déclarent vouloir percevoir la totalité de leur avoir de prévoyance sous la forme de capital.

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«La réalité est toutefois différente, affirme Werner Rutsch, membre de la direction d'Axa Investment Managers Suisse. »Dans de nombreux cas, l'argent est préféré à la rente«, souligne-t-il. Il s'appuie sur des données de l'Office fédéral de la statistique (OFS) qui montrent que le volume des versements en capital en Suisse a plus que doublé entre 2013 et 2023, passant de 6 à 13 milliards de francs. En 2023, environ 60% des assurés ont reçu une prestation en capital, toujours selon l'OFS.

Meilleures perspectives financières

L'enquête menée par Axa montre en outre qu'une grande partie de la population s'estime mieux couverte, dû notamment à l'adoption d'une 13e rente AVS. En moyenne, les Suisses s'attendent à ce que 58% de leur salaire soit couvert par les premier et deuxième piliers en 2025. »Ce chiffre n'a cessé d'augmenter au cours de trois dernières années«, note M. Rutsch.

En cas de difficultés financières au moment de la retraite, les personnes sondées se disent prêtes à dépenser moins en produits de luxe, dons et formations continues. En revanche, les frais de logement et de santé sont considérés comme difficilement compressibles. Et plus des deux-tiers d'entre elles estiment qu'il n'est pas envisageable de changer de résidence à un âge avancé.

»La demande de réformes demeure importante«, souligne Werner Rutsch, pas moins de 71% des sondés appellent à revoir le système de retraite.

Enfin, les assurés s'attendent à ce que les caisses investissent dans des placements sûrs et stables, tels que l'immobilier. Ils accordent une importance croissante à la transparence et à l'éthique. »Ils souhaitent investir le moins possible dans les matières premières", considérant cette catégorie comme trop volatile et spéculative, relève l'expert.

L'enquête a été réalisée entre fin mai et mi-juin auprès de 1200 personnes, dont 302 retraités.