Ces chiffres sont cités par les journaux de Tamedia, qui se sont entretenus avec le ministre jurassien de l'économie Stéphane Theurillat (Centre). Le conseiller d'Etat met en garde contre le risque de dommages irréparables pour l'économie si des solutions rapides ne sont pas trouvées par rapport à la situation douanière.
Interrogé par l'agence de presse Keystone-ATS, le service de communication du canton confirme que des entreprises ont demandé le chômage partiel pour environ 4000 personnes. Mais toutes ne sont pas actuellement en chômage partiel.
L'économie jurassienne est fortement touchée parce qu'une grande partie de ses entreprises sont actives dans l'horlogerie, la technologie ou l'industrie des machines, expliquent les journaux de Tamedia. Ces secteurs étaient déjà sous pression avant l'augmentation des droits de douane américains, notamment à cause de la baisse de la demande chinoise, de la faiblesse de la conjoncture chez d'autres clients ou de la force du franc suisse.
Vers un soutien supplémentaire?
Selon l'article, Stéphane Theurillat cherche à discuter avec le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) afin d'obtenir plus de moyens pour l'assurance-chômage et les offices régionaux de placement. Le système dans le canton est «à la limite de la surcharge».
Le service de communication du canton confirme vouloir contacter le Seco pour voir si un soutien supplémentaire est possible pour les entreprises, au-delà du chômage partiel.
Au début du mois, le Seco avait souligné ne pas encore avoir constaté d'évolution dramatique sur le marché du travail suisse en rapport avec les droits de douane américains. En août, le chômage partiel avait même légèrement baissé. Ce mois-là, la plupart des entreprises ont encore justifié leurs demandes par des difficultés conjoncturelles.